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Lot 1078* - A160 Möbel, Porzellan & Dekoration - Donnerstag, 29. März 2012, 10.00 Uhr

TAPISSERIE "L'ENLEVEMENT D'EUROPE",

Louis XV, aus der Folge der "Amours des Dieux", nach zeichnerischen Vorlagen von J.B.M. PIERRE (Jean-Baptiste Marie Pierre, 1714-1789), Manufacture Royale des Gobelins, Frankreich um 1760.
Darstellung der auf dem Stier sitzenden Europa, umgeben von weiblichen Figuren, in idealisierter Parklandschaft mit Burg im Hintergrund. H 311 cm, B 303 cm.


Provenienz: Aus einer europäischen Privatsammlung. Obwohl sie keine Bordüre besitzt, kann die hier angebotene Tapisserie mit Sicherheit der Manufacture des Gobelins zugeschrieben werden, die das Motiv zur gleichen Zeit - und somit in harter Konkurrenz - wie die Manufacture de Beauvais verwendete. Seit den späten 1750er Jahren schuf man mehrere Versionen dieses Themas, unter anderem für Tapisserien, die der Marquise de Pompadour, dem Duc de Vrillière und der Comtesse du Barry geliefert wurden. Etwa 1900 befanden sich drei Tapisserien mit diesem Motiv im Besitz von Edmond de Rothschild. Die Zeichnung, die bei der Herstellung der hier angebotenen Tapisserie als Vorlage diente, befindet sich heute in den Sammlungen des Metropolitan Museum in New York. Mit ausführlichem Gutachten von Prof. G. Delmarcel, Februar 2012. "Ovide, dans ses Métamorphoses (livre II, vers 833-875) raconte qu'Europe, princesse phénicienne, fille d'Agénor roi de Tyr, se promenant un jour au bord de la mer avec ses compagnes, fut remarquée par Zeus. Enflammé par sa beauté, il se métamorphosa en taureau aux cornes semblables à un croissant de lune et vint se coucher aux pieds de la jeune fille. Celle-ci d'abord effrayée, s'enhardit, caressa l'animal et s'assit sur son dos. Aussitôt le taureau se releva et s'élança vers la mer. Malgré les cris d'Europe, qui se cramponne à ses cornes, le taureau pénétra dans les flots et s'éloigne du rivage. Tous deux parvinrent ainsi jusqu'en Crète où Zeus s'unit à la jeune fille. Origine, provenance, marques Cette tapisserie n'a pas conservé de signatures dans son dessin ou ses lisières. On peut néanmoins affirmer qu'elle fut tissée à la Manufacture royale de Beauvais. Un autre sujet de cette suite, ornée d'une bordure au dessin identique à celle ci , l' Enlèvement de Proserpine, présentée en vente chez Christie's New York (11 janvier 1994, n°205) , est pourvue de la signature A.C.C. BEAUVAIS, qui renvoie à André-Charlemagne Charron, directeur de cette manufacture de 1753 à 1780. Une autre pièce de cette édition, Vénus aux forges de Vulcain, passée chez Sotheby's New York (13-15 janvier 1992, n°564), est signée " F. Bouche 1749 ", date du modèle peint. Le tissage doit dès lors se situer en 1753 ou les années suivantes . Il n'appartient pas à la première édition, fait en 1750 pour Don Felipe, infant d' Espagne et gendre de Louis XV, qui régna à Parme de 1748 à 1765. Dessin ( artiste, modèles ) Le dessin fut livré par François Boucher, (1703-1770) " premier peintre du Roy " et cartonnier en titre de la manufacture de Beauvais de 1736 à sa mort en 1770. La tenture des Amours des Dieux comporta neuf sujets différents, et toutes les suites furent tissées à Beauvais. Les neuf cartons de Boucher sont mentionnés dans l'inventaire de la manufacture dès 1754. Quelques dessins préparatoires en sont conservés. La peinture de ce sujet, conservée au Musée du Louvre constitue la source du carton de cette tapisserie. Elle fut exposée en 1747 au Salon, faisant part d'un concours de peinture entre dix artistes sélectionnés par l'Académie, à la demande du directeur général des Bâtiments du Roi, Lenormant de Tournehem, afin de donner une nouvelle impulsion à la peinture destinée aux résidences du roi. L'oeuvre de Boucher reçut une place prééminente de la critique, en même temps que Le triomphe de Bacchus de Natoire, et elle fut transférée ensuite au château de La Muette. La tapisserie donne une image inversée de la peinture, phénomène propre au tissage en basse lisse, pratiquée à Beauvais. La peinture du Louvre est la deuxième version de ce thème traité par Boucher, précédée par la version très différente de 1731, actuellement à la Wallace Collection à Londres. Elle se situe ainsi dans une lignée de versions françaises de cette histoire, qui avait déjà produit des tableaux remarquables de Noël Nicolas Coypel (1727, Philadelphia Museum of Art) et de Charles Natoire (1731, Saint Pétersbourg, Musée de l'Ermitage). Pièces de comparaison Cette pièce est peut-être identique à celle vendue chez Sotheby's New York le 31 janvier 1997, lot 283 ; tant les dimensions que le dessin de la bordure semblent correspondre exactement. Un tissage de ce sujet fut aussi signalé en 1986 dans la collection Pierre Cartier à Genève." Ce rapport de recherches a été établi uniquement sur base de photographies. Les jugements exprimés ne portent dès lors pas sur l'état matériel de conservation, ni sur la valeur commerciale de cette oeuvre d'art . Etabli à Boechout (Anvers), le 2 février 2012 Guy DELMARCEL Professeur émérite en Histoire de l'Art Lit.: M. Fenaille, Etat général des tapisseries de la Manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours 1600-1900, Paris 1907; IV, S. 189-223. F. Joubert / A. Lefébure / P.F. Bertrand, Histoire de la tapisserie en Europe du Moyen Age à nos jours, Paris 1995; S. 245-257. N. Lesur / O. Aaron, Jean Bapiste Marie Pierre 1714-1789, Premier peintre du roi, Paris 2009; S. 284f. Ausstellungskatalog Madame de Pompadour et les arts, Château de Versailles, 2002, S. 382.

CHF 35 000 / 55 000 | (€ 36 080 / 56 700)

Verkauft für CHF 36 000 (inkl. Aufgeld)
Angaben ohne Gewähr